Une délégation du Groupe des parlementaires pour l’Espace s’est rendue à Jérusalem du 11 au 14 octobre 2015 pour la 6ème rencontre internationale des membres du parlement organisée par l’IAF (International Astronautical Federation) en marge du 66ème IAC (International Astronautical Congress).
La délégation était composée de M. Alain Gournac, sénateur et 1er vice-président du GPE, de Mme Geneviève Fioraso, députée, ancienne Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de Mme Françoise Laborde, sénatrice de la Haute-Garonne et de Mme Delphine Gillaizeau-David, secrétaire générale du GPE.
Outre le GPE, des délégations Chinoise, Israélienne, Polonaise, Mexicaine, Sud-Africaine, Roumaine, Estonienne ainsi qu’une délégation de l’Ile de Man étaient présentes.
L’IAF est une organisation internationale non-gouvernementale qui réunit les acteurs du secteur spatial, institutionnels et privés. L’objectif de la Fédération est de diffuser le plus largement possible la connaissance en technologie spatiale auprès des décideurs publics et privés. La 6ème rencontre parlementaire était organisée autour du thème : « gestion de l’eau par les outils spatiaux, mise en œuvre et vérification ».
A l’issue des tables rondes et lors des discussions ouvertes qui ont suivies, le GPE a fait part de sa satisfaction de pouvoir aborder, quelques semaines avant la tenue de la COP21, les liens qui existent entre les technologies spatiales et la lutte contre le changement climatique. Devant les différentes délégations, le GPE a présenté 3 programmes phares : Jason 3 dont l’objectif principal est de mesurer en temps réel la hauteur de la surface des océans et la vitesse du vent de surface, afin de surveiller et de prédire l’évolution des océans, le programme SWOT qui doit révolutionner l’hydrologie en emportant dans l’espace un altimètre capable de surveiller les fleuves et les lacs de notre planète et dont le lancement est prévu pour 2020 et enfin le programme Microcarb qui devrait être présenté lors de la COP21 et qui doit permettre de cartographier à l’échelle planétaire les sources et puits de gaz à effet de serre. Les discussions ont également permis de souligner l’importance aujourd’hui pour les puissances spatiales, et particulièrement pour l’Europe, de développer des applications s’appuyant sur des programmes spatiaux afin de dynamiser le secteur et de permettre l’émergence de start up elles mêmes génératrices d’emploi.
La délégation du GPE a également participé aux premières journées de l’IAC et à l’inauguration, aux côtés de l’Ambassadeur de France en Israel et du Prséident du CNES, M. Jean-Yves Le Gall, du programme franco-israélien Venμs, (Vegetation and Environment monitoring on a New Microsatellite) qui revêt un objectif à la fois scientifique et technologique :
l’observation à haute résolution spatiale et haute fréquence temporelle, de plus de 100 sites scientifiques d’intérêt mondial et ce afin d’étudier l’évolution de la végétation ; elle permettra aussi de préparer les futurs services du programme européen Copernicus ;
la qualification en vol de la propulsion électrique à effet hall (IHET) israélienne.
Enfin la délégation s’est rendue au Technion à Haifa où elle s’est entretenue avec le Prof. Peretz Lavie, Président, avant de visiter le Asher Space Research Institute ainsi que les départements de bio-fluides et de recherche sur les cellules cancéreuses.