le 20 janvier 2016 Geneviève Fioraso, députée de l’Isère, membre de la commission Défense et du GPE, vient d’être chargée par le Premier Ministre, d’une mission de six mois sur les grands enjeux stratégiques de la filière spatiale française
Communiqué de presse
Geneviève Fioraso est nommée parlementaire en mission
sur les enjeux de la filière spatiale française
Geneviève Fioraso, députée de l’Isère, membre de la commission défense et du groupe des parlementaires pour l’espace, a été chargée par le Premier Ministre, Manuel Valls, d’une mission parlementaire de six mois sur les grands enjeux stratégiques de la filière spatiale française. Cette mission témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer la puissance et la compétitivité d’une filière majeure pour notre souveraineté, pour la connaissance et l’aventure scientifique comme pour la recherche technologique et sa diffusion dans l’industrie et les services à l’industrie dans de nombreux secteurs stratégiques, civils comme militaires : aéronautique, matériaux, propulsion, cryogénie, connectique, informatique, électronique embarquée, optique, télécommunications, bio-médical, environnement, agriculture, cybersécurité, géo-localisation, défense… Dans un contexte international marqué par une concurrence de plus en plus vive, l’espace joue un rôle essentiel pour faire face au développement de menaces et conflits internationaux, à l’explosion d’internet, aux risques liés à la dérégulation climatique et aux services associés dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la protection de l’environnement, de la sécurité individuelle comme collective…
La France est aujourd’hui le deuxième pays, derrière les Etats-Unis, devant la Russie et l’Allemagne, pour la dépense par habitant dans le secteur spatial, de la recherche fondamentale aux applications numériques. Mais l’évolution de la compétition mondiale est très rapide, pour les pays développés comme émergents et la France, au sein de l’Europe, doit innover davantage pour garder cette avance, dans un secteur créateur d’innovations, donc d’emplois compétitifs par leur qualité. Pour cela, notre pays doit accélérer la révolution numérique du secteur spatial et amplifier la création de services et d’applications diversifiées. Les perspectives en matière de réutilisation d’une partie de la fusée, de la récupération des débris, de la propulsion électrique ainsi que les modèles économiques et environnementaux associés font partie des investigations de la mission.
Cette mission sera effectuée en lien avec le ministère de l’Education, l’Enseignement supérieur et la Recherche, le ministère de la Défense et celui de l’Industrie. Elle fera aussi le point sur l’avancement du projet d’Ariane 6, le lanceur européen proposé au nom de la France (agence, opérateur, industriels, clients, réunis par le gouvernement au sein du co-space décidé et installé par Geneviève Fioraso début 2013), mais, surtout, proposera une stratégie d’avenir pour la filière française, en lien avec le CNES et les agences européennes réunies par l’Agence Spatiale européenne (ESA) et l’Union Européenne, ainsi qu’avec tous les acteurs du co-space. Elle précisera les partenariats porteurs, notamment avec les GAFA et fournisseurs d’accès.
On le voit, les enjeux sont multiples : à la fois de souveraineté, scientifiques, économiques dans ce secteur très mobilisateur car il apporte une dimension de rêve et de coopération internationale pour les explorations sur Mars, sur la lune, sur la recherche d’exoplanètes, une dimension dont le monde a bien besoin aujourd’hui, en particulier les jeunes pour lesquels l’attractivité du spatial est d’ailleurs très forte. Le rapport définitif et ses recommandations seront remis au Premier Ministre à la fin du mois de juillet par Geneviève Fioraso, qui se déclare « très fière d’avoir été choisie par le Premier ministre pour une mission aussi stratégique et qui me tient particulièrement à cœur pour m’y être fortement investie dans ma fonction ministérielle, ce qui m’a permis de mesurer les enjeux stratégiques qui y sont liés et de découvrir des équipes de techniciens, ingénieurs, chercheurs, absolument passionnés et passionnants. Et tutoyer les étoiles dans cette période si tourmentée est une projection vers l’avenir absolument formidable et nécessaire ».